Contrairement à ce que la fabrique du doute institutionnelle essaie de faire croire à une
population conditionnée et abusée, les risques sanitaires liés aux expositions
électromagnétiques sont parfaitement documentés depuis les années 1950, bien avant les
enjeux commerciaux de la radiotéléphonie.
Depuis cette époque, le lien de cause à effet est clairement établi et une liste d’effets cliniques
(induits par les ondes) longue comme le bras est généreusement documentée pour qui veut
se donner la peine de lire ces documents, tapés à la machine à écrire par des institutions
internationales (NASA, Navy, Académie des sciences de Saint Petersburg, OMS, etc….). Par
conséquent, nul besoin de recourir à plusieurs décennies de pseudo recherches de diversion
pour « vérifier » ce que les scientifiques indépendants ont déjà bien établi.
De fait, oui, les ondes électromagnétiques non ionisantes sont toxiques pour le vivant, quelle
que soit leur intensité. De plus, le dogme du seul effet thermique à prendre en compte n’est
qu’une diversion éculée supplémentaire, vis-à-vis des vrais risques biologiques,constituant le
cœur du problème sanitaire.
Le socle de cette diversion est la réglementation française, basée sur le décret 2002-775 qui
fut édité dans la précipitation, en pleine vacance du pouvoir dans l’entre-deux tours de l’élection
présidentielle 2002, à deux jours du second tour Chirac/Le Pen. De fait, vu le coup de théâtre du
premier tour, il fallait concrétiser en urgence un lobbying pro technologique de plusieurs années,
afin d’éviter d’avoir à tout recommencer avec une nouvelle équipe gouvernementale. Seulement
trois mois après l’édition de ce décret complaisant, le conseiller ministériel en matière de
Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) fut nommé directeur de
la stratégie et de la marque Orange pour l’opérateur téléphonique France Télécom.
Outre ce contexte d’édition déplorable, caricature de tout ce qu’il faudrait bannir de la vie
politique, le contenu de ce décret est le fidèle copier/coller des recommandations de l’ICNIRP
(lobbyiste emblématique de l’industrie de la radiotéléphonie) éditées en avril 1998. Ainsi, les seuils
limites d’expositions aux CEM, ont été clairement inscrits dans la législation française sous la
dictée des industriels, sans faire l’objet de vérifications scientifiques sérieuses et indépendantes,
alors même que des milliers de publications scientifiques existent depuis les années 1950 et ne
demandent qu’à être lues, puis éventuellement répliquées à plus grande échelle par des
scientifiques indépendants de cette industrie.
Ainsi, les industriels ont ensuite beau jeu d’affirmer que leurs produits respectent une
réglementation, souvent abusivement qualifiée de norme, qu’ils ont eux-mêmes prescrite, jusque
dans les protocoles de mesures volontairement biaisés (voir détails sur la norme ANFR-DR15 ci-
dessous), mais parfaitement conçus pour garantir une conformité à toute épreuve, en toute3
circonstance : l’art de ne jamais rien trouver à redire. Du grand art pour afficher des mesures
toujours conformes.
Ainsi, face à la révolution des usages des technologies sans fil, depuis le déploiement des « Ordi-
phones », abusivement dénommés « Smartphones » (parce que rien à voir avec une intelligence),
il est grand temps de réformer en profondeur une réglementation qui n’a jamais protégé la
population des excès d’industriels sans éthique.
En effet, fonder cette réglementation sur le seul principe archaïque de Paracelse (« C’est la dose
qui fait le poison » – 16ème siècle) et la seule prise en compte de la toxicité aigüe et isolée, piétine
allègrement la complexité des interactions d’une pollution, pas comme les autres, avec le vivant.
En complément des seuils d’intensité ou plutôt des densités de puissances reçues, et à abaisser,
une réforme devrait désormais prendre en compte a minima les critères suivants :
1 – la nature de l’onde et ses fréquences (porteuse + pulsation) : une onde pulsée est davantage
bioactive, en particulier, les fréquences qui entrent en résonance avec le vivant,
2 – la durée de l’exposition : plus celle-ci est longue, moins la dose aura besoin d’être élevée pour
devenir toxique,
3 – la proximité de la source polluante, notamment vis-à-vis des organes,
4 – Prise en compte des effets biologiques, puis suppression des moyennes lors des campagnes
des mesures, et suppression d’indicateurs trompeurs, comme le DAS qui ne protège pas,
5 – la vulnérabilité du sujet exposé : les fœtus et les enfants sont des organismesparticulièrement
vulnérables aux effets des ondes. De fait, identifier des critères différents selon l’état du sujet. Un
enfant n’est pas un petit adulte,
6 – les effets cocktails des multiples pollutions endémiques : plus le mélange est complexe, plus
les seuils de toxicité sont abaissés (l’évaluation du risque par substance isolée est un déni de la
réalité des expositions quotidiennes),
7 – Inverser la charge de la preuve de l’innocuité : subordonner tout déploiement technologique
à la démonstration indépendante de l’innocuité de la nouveauté technologique par son fabricant,
8 – Subordonner le développement économique aux enjeux de préservation de la Santé Publique
et environnementale. C’est-à-dire cesser de subventionner le développement économique par la
Santé Publique et environnementale,
9 – Cartographier les distributions des expositions électromagnétiques (selon les pics d’intensité)
dans les zones habitées, et en particulier autour des établissements accueillant des personnes
vulnérables.
10 – Sur la base des cartographies d’exposition établies dans les zones habitées, maintenir les
puissances des émetteurs en deçà des valeurs préconisées par le standard de la Baubiologie
partout.
Frederic Furlano – Conseil Scientifique de Robin des Toits
Ondes électromagnétiques : pourquoi et comment réformer une réglementation obsolète ?
Par conséquent, nul besoin de recourir à plusieurs décennies de pseudo recherches de diversion
pour « vérifier » ce que les scientifiques indépendants ont déjà bien établi.
De fait, oui, les ondes électromagnétiques non ionisantes sont toxiques pour le vivant, quelle
que soit leur intensité. De plus, le dogme du seul effet thermique à prendre en compte n’est
qu’une diversion éculée supplémentaire, vis-à-vis des vrais risques biologiques,constituant le
cœur du problème sanitaire.
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