Victime emblématique du danger des produits phytosanitaires, Paul FRANÇOIS est le premier paysan a obtenir la condamnation d’une firme agro-industrielle.
En 2017, il prend la décision de convertie son explication de 260 ha en 100% bio…
En 2018, il apparait dans le film de Pierre PEZERAT ‘Les Sentinelles“, aux cotés d’Annie THEBAUD-MONY, compagne d’Henri PEZERAT et présidente de l’association éponyme.
Certes les procès établissent les vérités. Mais le bilan est mitigé et le combat continue.
Extrait du plaidoyer publié sur la plateforme ULULE
Agriculteur depuis l’âge de 16 ans, mon travail a évolué avec le développement et l’intensification des produits phytosanitaires.
Cette chimie à laquelle j’avais tant cru, a fait basculer ma vie le 27 avril 2004. J’ai subi une intoxication aiguë en manipulant du Lasso, herbicide fabriqué par la firme Monsanto.
Depuis ce jour, je lutte contre les méfaits du pesticide sur ma santé et pour que soient reconnus mes droits en tant que victime des pesticides, ainsi que la responsabilité de Monsanto. En 2005, j’engage une procédure contre la Mutualité Sociale Agricole, afin d’obtenir une reconnaissance en maladie professionnelle. Cette démarche durera 5 ans, pour aboutir à une décision définitive prononcée par la Cour d’Appel de Bordeaux en janvier 2010.
C’est au cours de cette bataille que je décide, en 2007, de porter plainte contre la société Monsanto pour insuffisance d’informations au niveau de l’étiquetage concernant la dangerosité de l’herbicide. Cette décision s’effectue malgré les avertissements de mes proches, de mon avocat concernant les risques d’un tel combat : durée dans le temps, coûts financiers, pressions morales, épuisement… « Tu n’es qu’un pot de terre contre un pot de fer » me soutient-on régulièrement…
Finalement, après 15 ans de procédure deux grandes décisions de justice ont été prise :
- Le 21 Octobre 2020 la société Bayer/Monsanto a été condamnée définitivement pour avoir commercialisé un produit défectueux (nom commercial Lasso, principe actif Alachrore) par la Cour de cassation à Paris.
- Le 7 novembre 2022, la société Bayer/Monsanto est pour la première fois condamnée à indemniser un agriculteur pour avoir vendu un produit défectueux l’ayant intoxiqué !
Malgré ces deux grandes victoires, je reconnais avec amertume avoir sous-estimé la violence psychologique et financière d’un tel procès. Ma famille et moi-même avions espoir que l’indemnisation couvrirait la totalité des préjudices physiques, moraux et financiers que représentent 15 ans de combat face à une multinationale aux moyens de pression, de lobbying et de communication considérables.
Néanmoins, la justice française estime aujourd’hui à quelques dizaines de milliers d’euros le montant des dommages et intérêts. Cette somme est bien loin de couvrir les frais engagés ainsi que les conséquences économiques subies à titre professionnel.
Je me tourne vers vous aujourd’hui pour m’aider à me relever financièrement. De plus, Monsanto réfutant toute responsabilité depuis le début, il n’est pas impossible que la compagnie décide de faire appel de la décision du 7 novembre 2022. Si cette situation venait à se présenter, votre soutien financier nous permettrait de poursuivre la procédure
À quoi servira le financement
Votre soutien me permettrait de :
• Poursuivre plus sereinement mon activité professionnelle
• Transmettre mon exploitation et m’assurer qu’elle demeure en agriculture biologique
• Continuer le combat judiciaire si la firme venait à faire appel de la dernière décision de justice
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